Les salariés ont généralement un ordinateur de travail à leur disposition. Ordinateur fixe au bureau, ordinateur portable ou même clé USB, le salarié utilise régulièrement ces outils à des fins personnelles. Pourtant, le salarié ne souhaite pas forcément que ces informations se retrouvent à la vue de tous. Quels sont les droits du salarié concernant la protection de ses données personnelles ? Comment l’employeur peut avoir accès aux données d’un salarié en son absence ? L’activité privée sur un matériel professionnel peut-elle donner lieu à des sanctions ?
Comment le salarié protège ses données personnelles ?
L’outil informatique professionnel du salarié qui est mis à disposition par son employeur appartient à l’entreprise. Théoriquement, son contenu est la propriété de cette dernière et les informations ont par défaut un caractère professionnel. Cependant, le salarié a le droit à la protection de sa vie privée. Pour se protéger, le salarié doit identifier très clairement les éléments privés sur son ordinateur, sa boite mail ou sa clé USB. Le moyen le plus équivoque est de renommer les fichiers en « PERSONNEL ». Ainsi, l’employeur ne pourra pas affirmer qu’il n’a pas eu connaissance du caractère personnel des données. Évidemment, les fichiers doivent être nommés un à un, il n’est pas autorisé pour un salarié de renommer l’ensemble de son disque dur.
Le contenu personnel d’un salarié sur du matériel professionnel ne peut donner lieu à une sanction professionnelle. Cependant, si les éléments personnels constituent un trouble au bon fonctionnement de l’entreprise, ils pourront donner lieu à une sanction. Par exemple : des contenus injurieux à l’égard de l’employeur qui serait envoyé par mail.
L’employeur peut-il accéder à l’ordinateur d’un salarié en son absence ?
Un employeur ne peut accéder à l’ordinateur d’un salarié absent sans en avoir l’autorisation ou bien demander à un administrateur réseau les identifiants et mot de passe d’un salarié. Cependant, l’employeur peut se procurer le mot de passe d’un salarié en son absence si ce dernier détient sur son poste de travail des informations nécessaires à la continuité de l’activité et que l’employeur ne peut en avoir connaissance par d’autres moyens.